
Pablito Mourer
france, Colombie
Street Art
Peinture
graffiti
Il y a chez Pablito Mourer quelque chose de viscéral.
Issu du graffiti parisien des années 90, il a grandi dans ce tumulte d’encre et de métal où les murs servaient à exister. Membre des légendaires ObKoS, il a forgé son identité à coups de nuits blanches, de chrome et de courses sur les toits. Cette école de la vitesse et du risque a façonné un geste sûr, presque instinctif — une manière de peindre avec l’urgence d’un battement de cœur.
Puis un jour, la bascule : la Colombie.
Le retour à la terre d’origine, aux fêtes, aux visages éclatants, à la poussière rouge et au soleil cru. Ce déplacement n’a pas effacé le graffeur, il l’a transfiguré. La rigueur des lettres a cédé la place à un dialogue plus libre entre le trait et la couleur. Le bitume est devenu peau, le mur s’est fait chair.
Aujourd’hui, Pablito peint comme on respire. Il assemble le spray, l’acrylique et le pinceau dans un même souffle. Ses toiles vibrent d’un rythme intérieur, d’une tension entre l’Europe et l’Amérique latine, entre le souvenir du métro et celui de la jungle.
Un art de la mue, où chaque œuvre semble raconter le passage d’un monde à l’autre — sans jamais renier ses origines.


















