Faki & Sike — 30 ans de murs, une mémoire en tension
Ils ne sont pas venus faire de l’art. Ils sont venus transmettre quelque chose de plus brut, de plus ancien. Une urgence.
Faki et Sike, figures historiques du graffiti, ont passé trente ans à peindre, courir, vandaliser.
Aujourd’hui, leurs œuvres circulent dans les galeries de Paris, Montréal, Miami… et dans des collections privées en France comme à l’étranger. Ce que vous voyez ici, ce ne sont pas des débuts : ce sont des fragments mûris, portés par une reconnaissance rare dans le milieu.
Pendant leur résidence à la Distillerie 66, ils n’ont pas simplement exposé. Ils ont rassemblé. Des graffeurs de toute la France ont convergé vers Torreilles, comme on rend visite à ceux qui ont écrit une part de l’histoire.
Leurs œuvres ? Un dialogue entre le bitume et la toile, entre l’illégalité d’hier et la reconnaissance d’aujourd’hui. Ce que vous voyez ici, ce sont des fragments vivants d’une histoire en constante évolution, issue de la rue mais désormais accueillie dans les lieux d’art.
À quatre mains — La rage tranquille d’un graffiti vivant
Pendant l’exposition Graffitisme, Faki et Sike ont peint ensemble. Deux trajectoires parallèles, réunies sur des toiles qui condensent trente ans de révolte, d’amitié, de mémoire urbaine.
Chaque pièce est née dans l’instant : sans plan, sans croquis, avec la spontanéité des murs et la technique d’artistes qui n’ont jamais arrêté. Le résultat ? Des œuvres hybrides, où l’abstraction nerveuse de Sike se mêle au geste iconique de Faki. Deux écritures, une seule énergie.
Des œuvres rares, nées d’une alchimie unique pendant la résidence. À collectionner comme on fixe une époque.