Il n’y a pas de titre inventé ici.
Juste un nom : Fangio.
L’Argentin aux cinq titres. Le pilote que l’on surnommait Il Maestro.
Un regard tendu, une posture sobre, et derrière lui, la Ferrari 375 F1 — celle de 1951, V12 Lampredi, premier vrai bolide rouge de sa légende.
Daddygraph ne peint pas sur toile. Il détourne. Il recycle. Il transforme.
Ici, c’est un panneau signalétique d’origine, circulaire, froid, qu’il a travaillé comme une pièce de carrossier : feuille d’argent bouchonnée à la main, peinture à l’aérographe, vernis automobile.
Mais ce n’est pas une pièce de tuning. C’est une œuvre.
Elle ne représente pas une course, ni une scène historique. Elle synthétise une époque, un homme, une machine. Le regard de Fangio est droit, précis. La 375 F1 surgit à peine, mais son design dit tout : la puissance brute et l’élégance racée.
On sent dans le geste de Daddygraph son passé de customiseur, mais aussi le respect d’un artisan pour la course d’époque, la vraie.
Ce n’est pas un clin d’œil : c’est un condensé de mémoire mécanique, avec le raffinement des matériaux.



































