Beus a choisi le plus modeste des outils pour livrer les plus ambitieuses des œuvres : le stylo Bic. Entre ses mains, ce symbole du quotidien devient scalpel, pinceau, plume et arme visuelle. Loin d’un simple exercice technique, le Bic devient un manifeste : prouver que la contrainte nourrit la liberté, et que l’ordinaire peut porter l’exceptionnel.
Chaque trait, précis jusqu’à l’obsession, construit un pont entre mémoire et modernité. Beus convoque l’histoire, détourne les icônes, interroge les apparences. Il s’approprie les codes du passé comme ceux de la culture populaire, et les remet en jeu dans des compositions qui oscillent entre élégance et provocation.
Son univers dépasse le papier : performances, détournements d’objets, installations, collaborations… tout devient terrain d’expérimentation. Mais qu’il déploie son art sur une toile monumentale ou qu’il trace un graffiti improbable au Bic, l’intention reste la même : bousculer notre regard et graver l’instant.
Beus ne se contente pas de maîtriser un outil. Il en a fait un langage.